Inscrite à l’inventaire des monuments historiques, la chapelle des Jésuites à Nantes, connaît une reconversion pour la moins étonnante. Au fil des jours, elle se transforme pour accueillir un commerce, des bureaux et un loft. Des idées encore plus folles avaient été pensées : Faire de la chapelle une patinoire de quartier avec une cafétéria à l’étage ou encore un silo à parking de 90 places. La question de la reconversion de ce bâtiment reste polémique. Même désacralisé, ce bâtiment à une connotation spirituelle certaine. Alors que certain positive en avançant que la chapelle aurait pu être détruite, d’autres s’indignent de l’utilisation profane d’un ancien lieu de culte. Quelques gadgets, se veulent rappeler « l’ancienne vie » du lieu, ainsi une croix lumineuse et des luminaires sont installés au magasin de meuble du rez-de-chaussée.
Les nouveaux habitants des lieux se réjouissent : le responsable du magasin affirme qu’il « n’aurait jamais trouvé une telle surface ailleurs en centre-ville», quand au propriétaire du loft de 220m2 situé sous la voûte de la chapelle, avec la rosace en guise de fenêtre il ne peux qu’être comblé. Selon l’architecte « des projets comme celui-là permettent de préserver des bâtiments dont personne ne veut ». Il se vante ainsi de sauver du patrimoine accessible à tous. Mais, la reconversion restent choquante pour certains Nantais qui déplore l’orientation privée donnée à cette ancienne chapelle. Pourtant, à Nantes, plusieurs autres lieux d’église ont déjà connu une reconversion : la chapelle des Capucins est devenue une salle de répétition pour un centre chorégraphique, l’église Saint-Vincent un bar restaurant. Ainsi, la question de savoir comment sauver les églises et chapelles, éléments importants de notre patrimoine, tout en pensant à une reconversion adaptée par rapport à leur fort symbolisme spirituel demeure complexe.
Sophie Boudoux d’Hautefeuille
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