Non aux « reconstructions. »

Suite à la restitution de la grille royale du château de Versailles mais plus encore aux projet des Tuileries, des journalistes se sont levés pour dénoncer ces reconstructions. Le projet de réédification d’une aile du Palais des Tuileries, incendié en 1871 et rasé en 1883, mène, en effet à controverse. Des journalistes, spécialisés dans le domaine du patrimoine et de l’histoire de l’art, dénoncent ces projets les qualifiant de danger pour le patrimoine. Ils avancent, dans la pétition qu’ils proposent contre les reconstructions, que ces dernières « ne constituent en aucun cas des éléments historiques authentiques. Ils ne sont rien d’autre que des faux en architecture, comme il peut exister des faux en peinture. » Selon eux, ces projets vont à l’encontre des règles de conservation et de protection du patrimoine.

De plus, ces journalistes reprochent aux pouvoirs publics de s’intéresser à des monuments qui n’existe plus plutôt que de se consacrer à ceux (nombreux) qui sont en situation de péril. Dans le contexte actuel de restriction budgétaire, ils déplorent que ces projets puissent mobiliser des ressources devenues rares. Cependant, les défenseurs du projet des Tuileries promettent un financement entièrement privé via le mécénat. Alain Boumier, président du Comité national pour la reconstruction des Tuileries affirme effectivement : «Cela ne coûtera pas un sou d’argent public[…], je me donne dix-huit mois pour trouver, auprès de mécènes, les 350 millions d’euros nécessaires au gros œuvre » Quant à Jean-Pierre Adam (architecte et historien de l’architecture) de répondre : « 350 millions d’euros, c’est ce qu’il faudrait pour réparer toutes les cathédrales de France ! Et avec ça, ils veulent construire un lamentable faux ! »

Sophie Boudoux d’Hautefeuille

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